VEILLÉE

VEILLÉE
 
Dans la demeure
une bougie à la fenêtre
veille l’obscurité
recueille le cœur
sur le fleuve sans mesure
l’étoile de la mer
verse une goutte
de lumière
au repos entre ses bras
le moine berce le monde
écoute chaque murmure
accueille tous les pas
seul et illuminé
par la flamme éternelle
il sent son âme brûler
comme paille sèche
il n’a plus de questions
les réponses sont vaines
dans le feu du temps
le cœur s’éternise
sous la voûte de la tente
au milieu des ombres
le jongleur repose
et sonde la nuit 
dans les ténèbres infinies
il éveille la veillée
le cœur ne finit jamais
d’aimer. 
 
Gilles Bourdeau, Noël 2006

Partager